Préparer un premier trek au Népal : les questions que vous allez vous poser

Un trek au Népal, le top du top pour les amateurs de randonnées. Les images de majestueux sommets enneigés, de drapeaux de prière qui flottent au vent ou encore de troupeaux de yaks paisibles donnent follement envie de découvrir ces fabuleux paysages. Oui mais voilà, quand on n’y connaît rien en trek cela peut paraître hors de portée, innaccessible, réservé aux randonneurs de l’extrême.

Eh bien figurez vous que non, même des novices peuvent se faire plaisir en trek au Népal. Il y en a pour tous les niveaux, même pour les grosses quiches de la randonnée (enfin il faut quand même savoir aligner deux pas, soyons bien d’accord).

Voici les réponses aux questions que vous vous poserez si vous commençer à envisager une telle aventure.

trek vallee du langtang - népal

Quelle est la meilleure période pour faire un trek au Népal ?

La meilleure période pour aller faire des treks au Népal est en octobre-novembre. Il s’agit du début de la saison sèche, il ne fait pas encore trop froid. C’est, en conséquence logique, le moment où il y a le plus de monde.

Quels treks peut-on faire au Népal quand on a un niveau débutant ?

Selon Christophe, de l’agence Azimut Népal, les treks les plus adaptés aux débutants sont : Khopra, Mardi Himal, ABC, Langtang, Bas Mustang et Solu.En ce qui nous concerne, pour notre premier trek, nous avons effectué celui du Langtang, un aller retour de 6 jours jusqu’en fond de vallée, avec la possibilité de gravir le Tsergo Ri, un sommet à 4980 mètres dévoilant un panorama sublime sur l’Himalaya. 

Nous sommes assez sportifs mais pas des habitués de randonnée, et ce trek était parfait pour nous au niveau du dosage de l’effort !Retrouvez le récit détaillé de ce trek dans l’article consacré au trek solidaire de la vallée du Langtang

Faut-il passer par une agence pour faire un premier trek au Népal ?

Lors de notre trek, nous avons croisé plusieurs personnes qui marchaient de manière autonome, en portant leur sac. Parmi elles certaines devaient redescendre car elles avaient mal géré leur montée et se retrouvaient avec le mal des montagnes. D’autres personnes étaient obligées de continuer de marcher (alors qu’elles ne rêvaient que d’une chose : se poser !), car la guesthouse dans laquelle elles arrivaient était complète.

N’y connaissant absolument rien en matière de treks, on n’aurait pas envisagé de randonner en autonomie, et même si on l’avait voulu, on n’aurait pas forcément su par quoi commencer pour tout organiser ! Le fait de passer par une agence nous a enlevé beaucoup d’interrogations. Nous sommes habitués à voyager et à tout organiser par nous mêmes en règle générale, mais sur ce mode de voyage très particulier qu’est le trek on était contents d’être encadrés.

C’est l’agence franco-népalaise Azimut Népal qui s’est occupée de nous organiser ce trek ; nous avons eu trois interlocuteurs avant, pendant et après le trek.

  • Christophe, un des responsables de l’agence : nous avons échangé avec lui en amont de notre séjour pour choisir le trek en fonction de notre niveau et de notre nombre de jours sur place ; à notre arrivée il est venu à notre hôtel nous faire un brieffing complet sur notre trek (heure et point de rdv avec notre guide pour prendre le bus, matériel à ne pas oublier, détails de la semaine, précautions à respecter pour ne pas avoir le mal des montagnes, etc.) ; puis nous l’avons revu en fin de trek pour faire le bilan.

Le mot de Christophe : « Le but de notre agence est de promouvoir le Népal de manière respectueuse, grâce à notre passion du pays, son histoire, ses secrets et son authenticité. Loin des concepts des tours opérateurs, nous proposons des voyages sur mesure à taille humaine sur des itinéraires originaux, à distance des grandes routes de trek. Chaque voyage est préparé étape après étape avec les clients, par téléphone ou par Skype et plusieurs itinéraires sont proposés jusqu’à ce que le séjour rêvé soit prêt. »

  • Lapkha, notre guide, nous a accompagné toute la semaine, il s’est occupé des démarches de permis de trek, il nous a aider à gérer notre effort pour mieux nous acclimater à l’altitude, il a fait en sorte que nous ne soyons jamais à la rue le soir (en appelant parfois les guesthouses pour réserver – sans guide, bon courage pour trouver les numéros !), au delà du côté organisation, il nous a expliqué plein de choses sur le Népal et la vie dans son village.
trek vallee du langtang - népal
  • Karma, notre porteur, sans qui on aurait eu du mal à marcher autant ! Nous qui avions parfois du mal rien qu’avec notre sac de la journée, on était impressionnés qu’un petit bonhomme tout sec comme lui puisse porter la charge de nos sacs de la semaine, et sans paraître plus fatigué que ça ! Le portage fait partie intégrante de la vie dans les montagnes (pour porter du bois ou réapprovisioner les guesthouses par exemple). Karma ne parlait pas anglais, nous n’avons communiqué que par des sourires ou grâce à Lapkha qui faisait le traducteur.

Comment se déroule une journée de trek au Népal ? Où dort-on ? Que mange-t-on ?

Les journées démarrent tôt, avec un petit déjeuner vers 7h (porridge, oeufs, pain tibetain, ou même pancake + thé ou café).

Après avoir packé son sac on commence à marcher vers 8h (ou vers 8h30/9h si, comme nous, vous avez du mal à être très efficaces le matin..). Le rythme de marche est assez tranquille pour prendre le temps d’apprécier le paysage, s’arrêter observer les singes (dans la jungle) ou les yaks (en altitude).

Stop dans une guesthouses pour boire un thé en milieu de matinée, l’occasion de faire une vraie pause, de grignoter quelques fruits secs ou barres de céréales, et de repartir sur de bonnes bases jusqu’au repas du midi, un Daal Bhat, menu typique népalais composé de riz, lentilles, et curry de légumes.

La marche de l’après-midi est généralement plus courte que celle du matin, pour arriver vers 15 heures dans la guesthouse où l’on dort. Le bonheur d’enlever ses chaussettes après une journée de marche, de se prendre une douche (chaude – s’il y a un système de panneaux solaires.., ou très froide dans le cas contraire !), puis de se poser avec un thé, le temps de profiter des derniers rayons du soleil, et de la vue environnante.

Dès que le soleil se cache la température descend en flèche et tout le monde se réunit dans la pièce collective, seul endroit chauffé grâce à un poele central. Ici les trekkeurs boivent du thé (oui, encore), mettent leurs chaussettes à sécher au dessus du poele, lisent, discutent en attendant de manger (très tôt, vers 18h). Vers 19h tout le monde se rappatrie dans ses quartiers, il fait tellement froid qu’il faut courir (en expirant de la fumée), pour aller se faxer dans son duvet et ne plus en bouger !

La vidéo de notre trek dans la vallée du Langtang :

Comment se rendre au départ du trek ?

Dans un premier temps il vous faudra arriver au Népal (ah bon?!!), le comparateur de vols Liligo vous permettra de trouver un vol au meilleur tarif depuis votre destination et jusqu’à Katmandou. Il est possible de trouver des billets d’avion à moins de 500 euros au départ de Paris !

Bon à savoir : placez vous sur la gauche de l’avion dans le sens France – Katmandou, cela vous permettra de voir toute la chaîne de l’Himalaya depuis votre hublot !

Patan-Nepal

Une fois à Katmandou, il y a de fortes chances que vous goutiez aux joies des bus locaux ! : sièges déglingués, bus bondé qui s’arrête toutes les deux minutes pour prendre de nouveaux passagers, musique au taquet .. tout un programme !! C’est un vrai folklore, de quoi se retrouver direct dans l’ambiance, mais aussi avoir des courbatures avant même de commencer le trek !

Si vous préférez une option plus rapide, et un peu plus soft au niveau confort, il y également moyen d’organiser des transferts en jeeps (privée ou partagée), mais forcément c’est plus cher que le bus.

Où loger avant et après un trek au Népal ?

Patan, petite ville traditionnelle toute proche de Katmandou, est une excellente alternative pour échapper au tumulte de Thamel, où séjournent de nombreux touristes. Nous y avons séjourné avant et après notre trek, découvrez l’article consacré à Patan pour en savoir plus !

Si vous préférez loger dans la capitale, voici une sélection des meilleurs hôtels de Katmandou.

Quel matériel emmener pour faire un trek au Népal ?

Les écarts de température sont vraiment très importants selon le moment de la journée, le fait que l’altitude change, le vent, et la mise en action phyisque qui nous fait transpirer. Il faut donc prévoir des vêtements en conséquence, et appliquer la stratégie de l’onion : mettre plusieurs couches pour s’adapter facilement aux écarts de températures.

  • Les indispensables pour marcher : tee shirts techniques respirants (2 pour pouvoir alterner), veste polaire légère avec aérations, blouson léger mais coupe vent, pantalon de marche (léger) et sous pantalon chaud (à mettre sous le pantalon de marche en altitude), chaussettes de randonnée, chaussures de marche, bâtons de marche, sac à dos confortable pour la journée.
  • Pour le soir : jogging et/ou legging (ou sous pantalon chaud), débardeur ou tee shirt chaud, polaire, doudoune de compét’ (parce qu’il fait vraiment froid le soir) et duvet adapté aux températures basses (entre 0 et 5 degrés), tongs ou baskets souples (pour éviter de devoir remettre ses chaussures de marche alors qu’on est hyper contents de les avoir enlevées !).

+ une petite brosse et du savon pour se faire sa lessive en finissant sa journée de marche, et des pinces à linge pour tout mettre à sécher sans avoir peur de tout retrouver dans le décor le lendemain.

trek vallee du langtang - népal
  • Pour s’hydrater & reprendre des forces

Des fruits secs et/ou des barres de céréales ; une gourde ou un camel bag, et un système de purification de l’eau : des pastilles de purification ou un système de bouteille avec filtre intégré

  • Une batterie externe

Il est important de savoir qu’il n’y a pas l’électricité dans toutes les guesthouses, donc pour ne pas être à court de batterie sur son appareil photo, il faut absolument penser à prendre une batterie externe ; nous avons depuis plusieurs années l’outdoor charger pny, et nous en sommes super contents : il résiste aux chocs et aux projections d’eau, et permet plusieurs charges de téléphone ou d’appareil photo.

Lecture conseillée pour préparer un voyage au Népal :

Retrouvez plus de conseils matériels sur l’article de Linda, L’apprentie Voyageuse adepte de trekkings : Y’a quoi dans un sac à dos de trekkeur?

Quelle assurance prendre pour faire un trek au Népal ?

Une assurance rapatriement est primordiale pour partir faire un trek au Népal : une opération de secours héliporté dans l’Himalaya est très couteuse, et les compagnies d’hélicoptères ne décollent qu’une fois qu’elles sont assurées d’être payées.

Il faut donc vérifier que l’assurance couvre les frais d’évacuation héliportée en randonnée (« frais de secours et recherche en montagne » ou « sauvetage en montagne »), et qu’il n’y ait pas une clause limitant l’altitude.

Nous étions assurés par Chapka Assurances lors de notre trek dans la vallée du Langtang.

Comment éviter d’avoir le mal des montagnes pendant le trek ?

Le Mal Aigu des Montagnes (MAM) est une réaction physiologique due à une mauvaise adaptation à la montée en altitude ; il représente l’un des dangers auxquels est confronté tout randonneur en Himalaya, à partir de 3000m.

Voici les conseils que nous a donné Christophe, de l’agence Azimut Népal, pour éviter d’avoir le mal des montagnes :

  • Hydratation : boire BEAUCOUP d’eau (au moins toutes les heures en dessous de 3000m, et toutes les demi-heures au dessus) > l’astuce de Christophe, d’Azimut Népal : mettre du Tang pour masquer le goût des pastilles que l’on met pour purifier l’eau (mieux vaut avoir un goût de mangue qu’un goût de piscine pour avoir envie de boire souvent !)
  • Acclimatation : À partir de 3 000m, respecter une progression d’au maximum 400m entre deux camps. Organiser des marches d’acclimatation une fois arrivé au camp, pour monter plus haut que l’altitude à laquelle on va dormir.
  • Repos : Bien dormir (8h, au chaud, confortablement) est essentiel pour une bonne acclimatation (> il faut donc avoir un très bon duvet pour ne pas se cailler la nuit !).
  • Alimentation : Ajouter à chaque repas au dessus de 3 000m, de l’ail (amélioration de la circulation sanguine et nette augmentation de la fibrinolyse, processus de dissolution des caillots sanguins) et de l’oignon (réduction du risque d’œdème par limitation des infiltrations de liquide séreux dans les organes), et éviter l’alcool (Point de bières tu ne boiras, mais beaucoup de thés tu découvriras ! ;-).

Quelles formalités administratives faut-il accomplir pour faire un trek au Népal ?

Il faut un visa pour rentrer au Népal, qui peut se demander à l’arrivée : il faut d’abord remplir un formulaire sur une borne informatique (avant l’immigration), puis aller à la caisse (possibilité de payer en euros : 25 euros pour 15 jours, 40 euros pour 30 jours, 100 euros pour 90 jours) ; il faut prévoir une photo d’identité.

Il faut également prévoir une photo d’identité pour le permis de trek, qui est à prendre à l’entrée du parc national (si vous passez par une agence, c’est elle qui s’occupera de ce permis).

Si vous avez des questions, ou des remarques sur la préparation d’un premier trek, n’hésitez pas à les écrire en commentaire !

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trek au népal

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2 réflexions au sujet de “Préparer un premier trek au Népal : les questions que vous allez vous poser”

  1. Je suis dégoûté ! Je devais me rendre au Népal avec des amis pour du trekking au mois de septembre, mais un empêchement de dernière minute a changé tous mes plans. Les photos qu’ils ont ramenées me font encore pleurer !

    Répondre

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